
Le mardi 28 mars, les ministres de l’Énergie de l’Union européenne ont définitivement approuvé la fin des moteurs thermiques dans les voitures neuves à partir de 2035. Cette mesure, qui est la mesure centrale du plan climat des Vingt-Sept, avait déjà reçu un feu vert la veille. Les voitures neuves ne devront plus émettre de CO2 à partir du milieu de la prochaine décennie, interdisant de fait les véhicules essence, diesel et hybrides au profit du tout électrique. Seule la Pologne a voté contre cette mesure, tandis que l’Italie, la Roumanie et la Bulgarie se sont abstenues lors du vote. Cette décision est prise dans le cadre de l’objectif européen de neutralité carbone en 2050.
Les constructeurs automobiles européens devront s’adapter à cette mesure et modifier leur production pour répondre aux normes environnementales de l’UE. Les voitures électriques, qui ont vu leur popularité augmenter ces dernières années, deviendront la norme dans l’industrie automobile européenne. Cela conduira à une réduction significative de la pollution de l’air et contribuera à lutter contre le changement climatique.
Une porte ouverte aux carburants de synthèse
L’Allemagne a bloqué le règlement début mars, alors que celui-ci avait déjà été approuvé par les eurodéputés et les États membres. Elle a demandé à la Commission de présenter une proposition ouvrant la voie aux véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse. Cette technologie, qui consiste à produire du carburant à partir de CO2 issu des activités industrielles, permettrait de prolonger l’utilisation de moteurs thermiques après 2035. Elle est défendue par des constructeurs haut de gamme allemands et italiens. Finalement, les véhicules équipés d’un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s’ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d’émissions de CO2.
Les carburants de synthèse sont considérés comme controversés et encore en développement. De nombreux experts estiment que l’utilisation de cette technologie ne permettra pas de réduire suffisamment les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les objectifs de neutralité carbone. Les voitures électriques restent la solution la plus viable pour atteindre les objectifs environnementaux de l’UE. Cependant, l’ouverture aux carburants de synthèse montre que les décideurs européens cherchent des solutions innovantes pour répondre aux enjeux environnementaux.