
La nomination de Fiona Scott Morton, une ancienne de Microsoft et Apple, à un poste clé de régulation des géants américains de la tech au sein de la Commission européenne, a suscité une vive opposition en France. Les eurodéputés français, habituellement divisés, se sont unanimement prononcés contre cette décision. Ils soulignent le risque de conflits d’intérêts et expriment leur préoccupation quant à la souveraineté numérique européenne. Malgré les objections, la Commission européenne défend le choix de Scott Morton en affirmant qu’elle a été sélectionnée sur la base de ses qualifications et qu’elle n’aura pas accès aux dossiers liés à ses anciens employeurs pendant les deux premières années de son mandat.
La controverse autour de la nomination de Fiona Scott Morton
Fiona Scott Morton, professeur d’économie à l’université de Yale et ancienne de l’administration Obama, a été choisie pour occuper le poste d’économiste en chef à la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne. Cette nomination a été accueillie avec consternation par les représentants français, qui critiquent à la fois sa nationalité américaine et ses liens antérieurs avec des entreprises telles qu’Apple, Amazon et Microsoft.
Yannick Jadot, député européen écologiste, a dénoncé la nationalité américaine de Scott Morton, affirmant que l’Europe devrait privilégier l’embauche de citoyens européens. Il l’a également qualifiée de lobbyiste des géants de la tech, remettant en question sa capacité à réguler efficacement ces entreprises. Jordan Bardella, député européen d’extrême droite, a soulevé des préoccupations similaires quant aux conflits d’intérêts potentiels et a demandé si la Commission européenne était réellement libre de toute influence des États-Unis et de leurs sociétés.
La position de la Commission européenne
La Commission européenne a défendu la nomination de Fiona Scott Morton en affirmant qu’elle avait été sélectionnée après un processus d’examen minutieux de tout conflit d’intérêts potentiel. La porte-parole de la Commission a souligné que Scott Morton n’aurait pas accès aux dossiers sur lesquels elle a travaillé ou dont elle a eu connaissance lors de ses précédents emplois. De plus, pendant les deux premières années de son mandat, elle ne pourra pas s’occuper de dossiers liés aux entreprises pour lesquelles elle a travaillé.
La Commission européenne a également justifié l’ouverture du poste à des candidatures hors UE en raison des connaissances spécifiques requises. Malgré cela, elle affirme avoir reçu un nombre limité de candidatures et que Fiona Scott Morton était le meilleur choix parmi les candidats en termes de qualifications et de performances lors du processus de recrutement.